Le Gouffre de l'Étang-Salé
27 Teq/CO2 en 5 ans
Tous les 5 ans, le site du Gouffre de l’Étang-Salé absorbe et séquestre près de 27 tonnes de CO2 (Teq/CO2).
Par cette capacité d’absorption et de stockage, le site est classé comme un authentique Puits de carbone.
Le site compte essentiellement 3 essences, principalement le Filaos (Casuarina equisetifolia) mais aussi le Bois-noir (Albizia lebbeck) et le Raisinier bord de mer (Coccoloba uvifera).
Au Gouffre, il est possible d’observer l’emblème de l’île : le fameux paille-en-queue (Phaethon lepturus). Pendant l’hiver austral, les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) réjouissent les badauds de leurs sauts spectaculaires.
§1- Histoire et attractivité du site
Zone de pique-nique bien connue des Réunionnais, le Gouffre de L’Étang-Salé doit son nom à une fosse creusée par le jeu de la Nature.
Résultat d’une ancienne éruption volcanique, ce couloir constitué de roches basaltiques est l’attraction du site duquel il tire son nom. Les vagues s’y engouffrent et se brisent sur les falaises en basalte en provoquant un panache spectaculaire.
Comme en témoignent les nombreuses croix funéraires, le site est chargé d’une histoire mouvementée. Les évènements cycloniques ou les épisodes de houle australe ne sont pas à négliger en matière de dangerosité. Il est alors conseillé de ne pas arpenter les abords directs du littoral lors des événements de fortes houles.
Le site compte de nombreux bassins naturels creusés par la force des éléments. Parmi eux, citons le bassin bleu ou encore le bassin sardine.
Est aménagée aux abords de ce site, une piste cyclable très fréquentée en fin de journée ou le week-end. Elle juxtapose un sentier littoral qui parcourt l’intégralité de la côte.
Compte tenu de sa superficie (1,5 ha), le Gouffre est un site qui séquestre et stocke une masse importante de CO2.
Avec ses 27 Tonnes Équivalent CO2 absorbées et stockées tous les 5 ans, le site est un puissant Puits de carbone qui contribue à l’atténuation des effets des changements climatiques.
En matière d’essence, on trouve principalement le Filaos (Casuarina equisetifolia), et dans une moyenne mesure le Bois-noir (Albizia lebbeck) et le Raisinier bord de mer (Coccoloba uvifera).
Originaire d’Asie du Sud-Est et d’Australie, le Filaos est un arbre côtier qui lutte efficacement contre l’érosion littorale. En effet, ses racines maintiennent le substrat sédimentaire.
En dehors des effets tectoniques, l’érosion littorale est principalement due à la remontée du niveau marin relatif (3,2 mm/an). Cette remontée est imputable aux effets des changements climatiques.
Planter ces essences au voisinage du littoral contribue à l’adaptation aux effets des changements climatiques.
§3- Flores et faunes
Largement représentée, la faune marine et côtière réjouit les promeneurs qui observent alors une Biodiversité largement préservée.
Pendant l’hiver austral, les baleines à bosse femelles (Megaptera novaeangliae) viennent régulièrement aux abords du site pour se reposer avec leurs baleineaux. Avec un peu de chance, vous pourriez être le témoin de sauts et de frappes de caudales. Il est également possible d’observer des tortues marines.
Peu farouches, les pailles-en-queue (Phaethon lepturus) fendent l’air dans un ballet aérien élégant. Au détour du sentier littoral, des cailles de Bourbon (Margaroperdix madagascariensis) tentent d’échapper au regard du promeneur en courant dans les broussailles.
On y trouve également des vestiges de l’époque coloniale avec la présence de cotonniers sauvages (Gossypium arboreum) qui accompagnent des essences exotiques comme des figuiers de barbarie (Opuntia ficus-indica).
Au regard de la diversité des espèces présentes sur le site, le Gouffre se révèle être un corridor de Biodiversité.